Toutes les femmes méritent d'être bien traitées..

Lorsqu’il s’agit de rappeler à la femme sa place, son statut, son rang et même son rôle dans la société, dans le couple, dans la famille et même en entreprise, il est toujours intéressant d’entendre ou de lire ci et là certains hommes dire :

L’homme a été créé en premier, et la femme a été tirée de la côte de l’homme.

Cette ultime affirmation est tellement arrangeante qu’elle plaît même à ceux qui ne sont ni chrétiens, ni croyants en aucune religion. Elle leur permet ainsi de considérer que la femme est moins importante qu’eux, en terme de valeur ajoutée à la communauté des humains.

Alors moi qui suis chrétienne, lorsque j’entends cela, je suis partagée entre consternation et compassion. Car si ces certains hommes, du haut de leur intelligence, se donnaient la peine de comprendre après avoir lu ou entendu, ils verraient que avoir été formées de la côte de l’homme ne fait pas de nous des êtres de seconde catégorie.

Essayez donc de tenir debout et droit sans une côte. La colonne vertébrale a besoin des côtes, toutes ses côtes, pour jouer correctement son rôle de maintien posturale du corps humain.

Alors pour revenir à la Bible, car oui c’est de ce livre que ces certains hommes tirent leurs arguments, former la femme à partir de la côte de l’homme ne signifie pas que Dieu a voulu la rendre inférieure à l’homme. Il a fait l’homme et la femme des êtres humains complémentaires l’un de l’autre, interdépendants pour marcher et bâtir la société ensemble. Ils sont faits de la même nature, de la même constitution. Il (Dieu) leur a parlé à tous les deux car ils ont tous les deux reçus un cerveau et une intelligence. Ils ont été formés avec quelques différences physiologiques et anatomiques les rendant encore plus interdépendants l’un de l’autre, et non humainement supérieur pour l’un et inférieur pour l’autre.

La soumission n’est pas l’esclavage, ni le droit de se livrer à des abus de toutes sortes.

Ces certains hommes aiment aussi se servir de la Bible,  quand cela les arrange, pour sortir des passages relatifs au devoir de soumission de la femme. Mais ce que ces hommes oublient, c’est que premièrement il ne s’agit pas pour la femme de se soumettre à tous les hommes, mais à ceux à qui elle est liée à savoir son père au début (comme tout enfant c’est valable aussi pour les garçons), puis son époux si elle se marie. Deuxièmement, la soumission ne consiste pas à obéir sans broncher, à servir de paillasson ou de faire valoir. La soumission n’est pas l’esclavage, ni le droit de se livrer à des abus de toutes sortes. La soumission c’est accepter de se mettre sous la mission de l’autre, de marcher avec lui dans cette mission. Ceci nécessite donc un consentement préalable en ce qui concerne les conjoints. Consentement qui fait suite à un dialogue entre êtres humains à la fois égaux et complémentaires. Dans ce cas, la soumission découle naturellement de l’assurance et de la confiance. Car la feuille de route du couple aura été décidée d’un commun accord. Ce qui implique que chacun fait sa part, et chaque part est également considérée.

L’homme qui prend soin de la femme prend soin de lui-même.

La côte est tirée de l’homme qui a besoin de sa côte pour tenir droit, pour son équilibre. L’homme qui prend soin de la femme, et plus particulièrement de sa femme, prend soin de lui-même. Pas dans le sens paternaliste du fait, mais dans le sens du respect de l’autre en tant qu’être humain.

Il est vraiment navrant pour ces certains hommes, du haut de leur prétendue supériorité humaine, de les voir s’acharner à réduire la femme à un simple accessoire utile au fonctionnement de la société, au plaisir sexuel et la reproduction de l’espèce.

Ils ne l’ont pas compris, mais ils se font du mal à eux-mêmes, ils se détruisent eux-mêmes.

Le respect. Le simple respect en tant qu’être humain. Voilà ce qui constitue le socle du féminisme véritable. Et tant que cette simple base n’aura pas été solidement ancrée dans le psychisme de tous, les femmes continueront de se battre pour se faire comprendre, selon les moyens à leur disposition.

Isabelle Moumié

J'écris pour respirer. Je souhaite que ces mots fassent du bien à celles qui les lisent, et libèrent celles qui en ont besoin.

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