La merde ne sentira jamais la rose.

Notre seuil de tolérance est, selon une situation donnée, le pourcentage d’éléments que nous sommes capables de supporter avant qu’il ne se produise un phénomène de rejet.

Le fameux seuil de tolérance.

Nous avons chacun des seuils de tolérance différents face à la souffrance, à la douleur, à l’inconfort ou à la frustration. Je trouve cependant que chez certaines femmes, dont je fais apparemment partie, ce seuil de tolérance est plutôt élevé. Vraiment élevé.

Je fais partie, malheureusement ou pas, de ces femmes qui attendent d’avoir de la merde dans le nez avant de réagir. Pourtant, ça sent mauvais depuis le jour où on a marché dedans. Ça pue, et on sent bien que ça pue. Plus on avance plus cette odeur nous colle à la peau. Les gens autour de nous, même celles pour qui nous supportons cela, nous disent que nous sentons mauvais. Mais nous attendons de ne plus arriver à respirer pour nous décider enfin à sortir de là. Et généralement de façon très radicale. En même temps, je dirais que c’est un peu normal vu jusqu’où nous avons accepté d’aller.

J’ai vécu plusieurs années une relation pour laquelle, lorsque j’y repense aujourd’hui, je me demande encore Mais comment t’as fait pour tenir aussi longtemps ?! Et surtout Pourquoi ?!

Le fameux seuil de tolérance.

La fameuse odeur de merde qui se répand.

Il paraît que les personnes les plus intelligentes sont également les plus manipulables. Je comprends aujourd’hui que ce n’est pas faux.

Je suis toujours entrain de chercher à expliquer l’attitude des autres, quitte à leur trouver des excuses. Ce qui en soi n’est pas mauvais. Le problème chez moi est qu’en faisant cela, je finis par me dire que c’est à moi de comprendre, et puisque je comprends je dois me montrer plus tolérante et plus patiente. Ce qui me conduis inéluctablement à supporter certaines situations que le commun des mortels aurait du mal à tolérer.

Je n’étais pourtant clairement pas bien ! Je dépérissais à vue d’œil. Mon entourage me le disait. Et même mon conjoint de l’époque ne s’est pas gêné un jour pour me dire que je ressemblais à une épave. Ça ne vous rappelle rien ça ? La fameuse odeur de merde qui se répand, que tout le monde autour de nous sent et dont on continue personnellement à s’accommoder.

Mes yeux refusaient de voir ce qu’ils voyaient, mon intelligence refusait de comprendre ce qu’elle comprenait parfaitement, et mon cœur refusait d’accepter ce qu’il ressentait. J’étais effectivement devenue une épave. Cette relation me bouffait littéralement de l’intérieur. Et j’étais saisie par la peur de me retrouver seule, la peur du qu’en dira t-on si je pars, la peur de devoir recommencer avec quelqu’un d’autre, la peur du regard des autres. Oui, je le sentais ces regards sur moi, à la fois remplis d’étonnement, de compassion et d’incompréhension. Car tous voyaient ce que je refusais de voir, et tous savaient ce que je m’obstinais à ignorer, tellement c’était douloureux.

Le rejet radical.

Le jour où j’y ai enfin mis un terme, ça a effectivement été de façon radicale. Comme quand on se rend compte qu’on s’est tellement enfoncé dans la merde qu’elle commence à entrer dans nos narines. Là il s’agit d’une question de survie.

Quelle est donc la solution ? Abaisser davantage son seuil de tolérance pour ne plus rien laisser passer ? Prendre le temps d’apprendre à mieux se connaître soi-même pour arriver à être clair avec ce que nous sommes capables de tolérer et de supporter ? Développer sa résilience ?

J’essaie tout ça à la fois aujourd’hui. Je sais qu’il y a du boulot. Mais je reste optimiste.

Apprenons à réagir lorsque nous sentons l’odeur de la merde.

Il y a pas longtemps, je suis retombée dans le même schéma de relation avec un autre homme. J’en suis tombée follement amoureuse, mais je n’étais pas heureuse. Cette fois, j’ai pris le courage d’y mettre un terme avant que les dégâts émotionnels que je commençais à ressentir ne deviennent trop difficiles à guérir. J’ai eu l’impression de perdre une partie de moi lorsque je suis partie. Je sais aujourd’hui que ce n’est rien comparer à ce que j’aurais pu encore perdre, à savoir moi.

Apprenons à réagir lorsque nous sentons l’odeur de la merde. Qui parmi nous, voyant une crotte d’animal sur son chemin s’empresse de marcher dedans ? Personne. Au contraire nous prenons soin de l’éviter pour ne pas nous traîner cette insupportable odeur tout au long du parcours.

On peut toujours trouver des exceptions à tout dans la vie. Mais généralement, quand ça pue, et bien ça pue. Tout simplement. Cherchons pas d’explications et dégageons nous de là.


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Isabelle Moumié

J'écris pour respirer. Je souhaite que ces mots fassent du bien à celles qui les lisent, et libèrent celles qui en ont besoin.

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