Sa susceptibilité à fleur de peau aura au moins eu le mérite de m'aider à échapper à une relation foireuse et émotionnellement épuisante.

Je pensais être la personne la plus susceptible de la terre. On me l’a bien souvent reproché d’ailleurs. Isabelle tu es trop susceptible ! Tu prends les choses trop à coeur ! Lol. Mais récemment, j’ai « rencontré » une personne qui me dépasse d’un cran je crois. Encore plus susceptible que moi. Et avec le recul, je me dis que ce n’est finalement pas plus mal que cet aspect de sa personnalité se soit révélé aussitôt. Je viens probablement d’échapper à une relation qui s’annonçait potentiellement foireuse et émotionnellement épuisante.

Je mets « rencontre » entre guillemets car il s’agit d’une personne que j’ai connue via un site de rencontre. Nous l’appellerons Monsieur P.

La rencontre…

Alors Monsieur P et moi échangions depuis quelques jours sur un certain site de rencontre. Le feeling passe plutôt bien. Nous décidons donc d’échanger nos numéros de téléphone pour communiquer plus facilement. Par WhatsApp plus précisément.

Sur WhatsApp, via mon profil, Monsieur P. constate que je tiens un blog. Super ! Il va le consulter et revient me dire qu’il trouve ça cool, et que j’ai un style intéressant.

Merci, je me sens flattée. Et c’est vrai que je me sens flattée. Comme j’aime écrire et que je m’exprime beaucoup via ce canal, j’apprécie d’être lue, et encore plus par une personne qui semble s’intéresser à moi.

Le malaise…

Monsieur P. me fait souvent des compliments à chaque fois que je poste une photo de moi sur ma page Facebook Les mots thérapeutiques. Je suis intriguée. Je lui demande comment il est au courant de ce que je poste. Il me répond qu’il le voit sur Facebook, tout simplement.

Ok. Jusque là tout va bien. Je comprends donc que via mon blog Monsieur P a découvert mon nom de famille et s’est abonné à ma page Facebook.

Personnellement ça ne me pose aucun souci. Je suis transparente sur les réseaux sociaux. Je ne suis pas de ceux qui utilisent des pseudonymes sur leurs profils. Je n’ai rien contre eux. Ce n’est absolument pas un reproche. Chacun gère son identité comme il l’entend sur les réseaux. Ce n’est simplement pas ma façon de procéder. Mais je dois avouer que je ne suis pas à l’aise pour échanger avec des profils sous pseudonymes.

Sous quel nom Monsieur P s’est-il donc abonné à ma page ? Etant donné que je ne le reconnais nulle part dans la liste des personnes qui me suivent ?

Là vois-tu je ressens un léger malaise quand même.

Monsieur P et moi ne nous sommes encore jamais rencontrés dans la vraie vie. Le timing entre le travail, la famille et tout le reste n’était jamais top. Nous échangeons donc régulièrement des nouvelles via WhatsApp en attendant la bonne occasion pour enfin nous rencontrer. Mais le fait est que, via les réseaux sociaux et mon blog, Monsieur P sait déjà pas mal de choses sur moi. Et moi, je ne connais que son prénom. P.

La carte de la franchise…

Je me suis dis que ce serait cool de connaître au moins son nom de famille ! Histoire de pouvoir aussi prétendre savoir quelque chose sur lui. A défaut d’aller mater ses photos sur Facebook comme lui, et tous les autres d’ailleurs.

Alors j’ai choisi de jouer la carte de le franchise. Et après un énième compliment sur WhatsApp pour une photo que je venais de publier sur Facebook, je décide de lui faire part de mon malaise.

Je lui explique que ça me dérange de savoir qu’il me suit et que je ne sais même pas comment il s’appelle, alors que nous échangeons régulièrement en privé.

La catastrophe…

J’aurais probablement mieux fait de la fermer. Ou pas finalement.

Monsieur P s’emporte en disant qu’il n’est pas un voyeur, il est au courant de mes publications parce qu’il s’est abonné au blog. (Hum, bon déjà je sais que c’est faux car les photos qu’il vient commenter en privé ne sont pas sur le blog !). Il me rappelle que son nom est P (rien de plus), et décide donc dans la foulée de se désabonner en me souhaitant une bonne nuit. Wow ! Très susceptible le Monsieur.

Je ne m’attendais pas à cette réaction. Ce qui selon moi aurait pu servir à approfondir nos échanges a plutôt entrainé une véritable catastrophe naturelle. En tout cas c’est ainsi que je l’ai ressenti.

Ok. Je lui envoie un « bonne nuit également » et je là je constate que Monsieur P m’a probablement (certainement en fait) bloquée sur WhatsApp.

Donc voilà quoi ! J’ai dû appuyer sur un mauvais bouton quelque part.

Tant de questions…

Ai-je mal fait de lui exprimer mon malaise ? Ou bien me suis-je mal exprimée ? Ou bien aurais je dû continuer à faire comme si ça me laissait à 37 en attendant de se voir ? Ou peut-être aurais je dû lui demander son nom tout simplement ? Il ne se serait peut-être pas autant vexé si je lui avais directement demandé son nom.

Il n’est pas le seul avec qui j’ai l’occasion d’échanger. D’autres ont donné spontanément leur identité. Pourquoi en fait-il lui un tel mystère ? Tant de questions me révèlent à moi-même que tout ça n’était déjà pas simple dès le départ.

En toute honnêteté…

J’ai estimé que je devais dire les choses franchement. Encore plus maintenant que j’apprends à être plus cohérente avec moi-même et à me réconcilier avec mon intuition. Ainsi c’est peut-être pas plus mal finalement que cette « relation » s’arrête tout de suite.

Alors cher Monsieur P, je ne sais pas si je dois dire dommage que ta susceptibilité à fleur de peau nous a empêchés de faire davantage connaissance, ou merci qu’elle m’a probablement épargnée de vivre une relation foireuse et émotionnellement épuisante.

Hum…je réfléchis. Je vais être honnête avec moi-même. Je dis merci.


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Isabelle Moumié

J'écris pour respirer. Je souhaite que ces mots fassent du bien à celles qui les lisent, et libèrent celles qui en ont besoin.

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